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Le blog de Monsieur Lucien

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18 avril 2013 4 18 /04 /avril /2013 20:09

18 avril 1988…ce jour-là, j’ai chialé. Pierre Desproges quittait la scène sans un rappel. Pour ce billet de reprise, chers amis, respectons une minute de rire.

 

C’est totalement absurde les rappels…Enfin, écoutez, dans la vie normale, dans la vie courante, quand un type a fini son boulot, qu’est-ce qu’il fait ? Il dit au revoir, et il s’en va. Voilà. Il ne revient pas : enfin, on n’imagine pas un plombier, par exemple, re-sonnant à la porte, après avoir réparé une fuite, juste pour refiler un petit coup de clé de douze.

Textes de scène / Éditions du Seuil 


Les femmes n’ont jamais eu envie de porter un fusil, pour moi c’est quand même un signe d’élégance morale.

La seule certitude que j’ai c’est d’être dans le doute / Éditions du Seuil /


Charmante tradition française : quand un cheval se casse une patte (pardon, une jambe), on lui tire aussitôt une balle dans la tête en essuyant une larme furtive : « la pauvre bête n’aurait plus pu rapporter de pognon. »

J’espère que je ne serai pas armé le jour où un propriétaire de chevaux de course se cassera une patte à côté de moi aux sports d’hiver. Je serais capable de tout, pour l’empêcher de souffrir plus longtemps.

Fonds de tiroir / Éditions du Seuil /

 

Comment ne pas louer la sobriété de la camelle qui peut tenir soixante jours sans fumer le cameau, ou l’admirable pudeur de l’anaconda qui peut se masturber sans bouger les genoux. Non seulement parce qu’il n’a pas de genou, mais parce qu’il lui reste de l’époque où il était quadrupède, deux embryons de papattes enfermés sous la peau à la hauteur des génitoires, ce qui lui permet donc de se chatouiller à l’intérieur à l’abri des gelées matinales.

Fonds de tiroir / Éditions du Seuil /

 

J’ai le plus profond respect pour le mépris que j’ai des hommes.

Fonds de tiroir / Éditions du Seuil /

 

Je ne suis pas raciste, mais il faut bien voir les choses en face : les enfants ne sont pas des gens comme nous. Attention. Il n’y a dans mes propos aucun mépris pour les petits enfants. Seulement, bon, ils ont leurs us et coutumes bien à eux. Ils ne s’habillent pas comme nous. Ils n’ont pas les mêmes échelles de valeurs. Ils n’aiment pas tellement le travail. Ils rient pour un oui et pour un non.

Fonds de tiroir / Éditions du Seuil 

 

Si j’en crois mon horoscope, je devrais mourir dans la soirée. C’est con, j’avais pas fini de bêcher mes camélias. Ce qui me coûte à l’idée de quitter ce bas-monde, (…) c’est l’idée intolérable que mes enfants vont rentrer du crématorium en courant pour boire mes saint-émilion, si cela se trouve dans des gobelets fluo et avec des fils d’ouvriers aux cheveux verts.

Fonds de tiroir / Éditions du Seuil


Démilitariser les hymnes nationaux, ça c’est une bonne idée. Il est tout à fait inouï de constater que dans les pays du monde où ce sont les civils qui font le pain, les maisons, les outils et les chansons, les fêtes nationales et leurs hymnes glorieux sont, au mieux, des apologies de l’engeance kaki parasitaire ou, au pire, des appels hurleurs au meurtre guerrier. Si les ministères concernés m’avaient fait l’honneur de solliciter mon avis, quant aux paroles de la Marseillaise, j’eusse depuis longtemps déploré que les soldats y mugissassent et préconisé vivement que les objecteurs y roucoulassent, que les bergères y fredonnassent et que les troubadours s’y complussent.

Chronique de la haine ordinaire 

 

Conseils aux centenaires : dépêchez-vous.

Fonds de tiroir / Éditions du Seuil

 

 

 

 

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