Mars attaque, il est temps de faire le point sur l’état du bassin …
Un nettoyage s’impose en ôtant manuellement les algues filamenteuses, à l’aide d’un bâton ou d’une brosse à ouatères (je le répète, achetée à cet usage exclusif …). Un coup de brosse sur les parois pour ôter les dépôts verdâtres et mousses, à récupérer ensuite soit à l’aide d’une épuisette à mailles fines (utilisée en aquariophilie), soit en remettant les filtres et les pompes en route. Bien sûr, vous aurez préalablement nettoyé les filtres … les bactéries que l’on ajoute pour limiter l’ammonium (ammoniac) et les nitrites dus aux déchets des poissons sont à intégrer ultérieurement, lorsque la température de l’eau aura atteint 12° (sinon, elles sont inactives). Les lampes à UV peuvent être rebranchées (mais attention aux coups de gels tardifs).
Les plantes du bassin : pas de panique, on attend le mois de mai pour installer de nouvelles plantes (parce que là, ça caille dans l’eau). Pour les plantes déjà installées sur les berges, nettoyer les parties séchées et s’extasier devant les nouvelles pousses.
Les plantes immergées oxygénantes (nota : elles génèrent de la vase, à utiliser de préférence dans les mares et bassins naturels sans filtration) :
Elodée du Canada (dite « peste d’eau »), formant de un tapis dense au fond de l’eau, tiges atteignant 2 mètres de long en situation favorable, exposition soleil ou mi-ombre. Nota : envahissante, mais refuge adoré des batraciens et des poissons en période de frai.
Faux Aloès, formant des rosettes aux feuilles raides bordées de petites épines. Floraison blanche en juin-juillet, exposition soleil. Les rosettes flottent en surface, puis s’enfoncent à l’automne pour s’enraciner dans la vase et réapparaître au printemps suivant.
Grenouillette d’eau (renoncule aquatique), floraison blanche de juin à août, préférez l’eau un peu froide (un peu difficile à installer).
Myriophylle du Brésil, formant des tiges fournies (en « plumes de perroquet », arrangez-vous avec ça), se refermant la nuit. Exposition soleil, carrément envahissante quand elle se plaît. A immerger à – 60 cm pour protéger la souche du gel en hiver.
Pesse d’eau (ou « queue de cheval »), tiges dressées (si plantée maxi à – 50 cm), a besoin de terre pour s’enraciner, exposition soleil ou mi-ombre.
Autres plantes : mouron d’eau, crassula, primevère d’eau, écuelle d’eau …
D’une façon générale, ces plantes dites oxygénantes préfèrent les eaux calmes, se plaisent dans les plans d’eau ensoleillés et offrent l’ombre nécessaire aux poissons. A utiliser avec modération à moins de vouloir restituer un côté sauvage à votre plan d’eau.
Les plantes flottantes :
Jacinthes d’eau, aux feuilles pourvues de pétioles renflés (flotteurs), fleurissant bleu avec un peu de chance et beaucoup de soleil (cette belle vient d’Amérique du Sud et ne résiste pas à nos hivers).
Chataîgne d’eau (trapa natans), formant des couronnes de feuilles en losanges, disposées à plat sur l’eau. Feuilles vertes du printemps à l’automne, rougissantes à l’automne. Se plaît au soleil.
Laitue d’eau, feuilles en rosace, ne fleurissant pas sous nos latitudes. Avis personnel : je la trouve moche.
Salvinie auriculée, (il existe plusieurs genres de salvinia) fougère aquatique minuscule mais qui fait un sacré effet dans les petits bassins et les vasques. Non rustique, à hiverner.
Lentilles d’eau. Et oui, si certains maniaques s’escriment à les éradiquer, moi, je les importe dans mon bassin et les vasques. C’est comme vous voulez.
D’une façon générale, ces plantes flottantes, hormis leur caractère décoratif, sont très utiles, pourvoyant de l’ombre et entrant en concurrence avec les algues filamenteuses. Ne pas s’en priver !
Prochain épisode : les plantes de berges puis les nénuphars et les lotus.